Féminines : Leboucher dominée par Salvetat en Cyclo-Cross
Les bonnes comme les mauvaises séries ont toujours une fin. Invaincue depuis deux ans en France, depuis l’instauration du cyclo-cross féminin dans
l'hexagone, Laurence Leboucher a chuté pour la première fois, hier. Une défaite à la régulière.
Le docteur Maryline Salvetat est contente. Grâce à son succès d'hier, elle sera exemptée de... garde, ce soir, à l'hôpital d'Albi : « Si tu gagnes le
maillot tricolore, je te remplacerai ». lui avait promis une collègue interne comme elle. Petit plaisir pour un grand bonheur. « Même si j'ai été championne de France à la foi sur route et sur piste chez les juniors
au début des années 80, il y a tout de même presque dix ans que je n'avais pas enfilé un tricot bleu-blanc-rouge. » Deuxième l'an passé derrière... Leboucher, la Castraise a, ainsi, pris une belle revanche. D'autant
qu'avec un emploi du temps très chargé, elle ne peut s'entraîner à sa guise : « souvent entre midi et 2 heures en sautant un repas, annonce ce futur médecin, qui terminera sa formation en mai prochain. D'ailleurs,
j'ai tiré un trait cette année sur ma saison sur route. Pour le cyclo-cross, j'ai travaillé ma technique. J'avais bien préparé mon affaire. »
Cette victoire ne souffre, en tout cas, aucune contestation. Même pas de sa dauphine : Laurence Leboucher ayant l'élégance d'admettre la supériorité de son
adversaire: « Aujourd'hui, j'ai fait du demy dans la roue de Maryline ! La plus forte a gagné sur un circuit sans doute plus propice aux routières qu’aux véritables spécialistes mais il ne s'agit absolument pas
d'une excuse. Elle a d'ailleurs toujours mené le jeu. » Sans que la Sarthoise puisse l'attaquer dans les rares parties techniques : « J'ai toujours subi. Peut être ai-je commis une petite erreur de braquet (42 x 14
alors que Sempe et Salvetat avaient choisi un 42 x 12) mais II n'y avait rien à faire contre Maryline aujourd'hui. En tout cas, cela va me donner une motivation supplémentaire pour Zolder. Une place sur le podium me
ferait oublier la perte de ce maillot tricolore. »
A l'inverse, la Rennaise Françoise Clouet, transie à l'arrivée, a eu bien du mal à digérer sa 12e place. « Tout cela à cause d'un départ catastrophe et volé
par plusieurs concurrentes. Je suis certaine que j'étais capable de finir dans les huit meilleures. »
M.L.N. 14/01/2002
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