Conseils

    Les conseils d'une "pro"

     

    Combien faut-il compter pour avoir un bon VTT ? "Au début, je dirai qu'il faut compter 3 000 f. Il n'est pas utile d'acheter un vélo avec une fourche mais il faut tout de même qu'il soit fiable. Ce qu'il faut regarder en premier : le dérailleur, le montage et les roues, voilà ce qui est le plus fragile. Il ne faut pas hésiter de se faire conseiller par son marchand de cycle.

     Quels conseils aux débutants ? "la première chose à faire est d'apprendre à bien connaître son vélo et le maîtriser, et dans un premier temps il faut apprendre à bien changer les vitesses. Il faut également apprendre à entretenir son vélo, à savoir nettoyer régulièrement la chaîne, la roue libre, le dérailleur, et les huiler. L'idéal serait de le faire après chaque sortie. C'est une manière de protéger son vélo et c'est aussi plus agréable de rouler sur un VTT propre. "Il ne faut pas oublier non plus les consignes de sécurité. Toujours porter un casque, des gants, en gardant à l'esprit que c'est finalement toujours lorsque l'on va le moins vite que l'on se fait le plus mal. "

    Un sport physique, un loisir convivial

    Quels circuits sont conseillés pour les débutants ? "Des circuits faciles dans un premier temps pour aller vers le plus difficile. On trouve des circuits en forêt d'Ecouves, forêt de Perseigne.. de nombreux circuits sont balisés dans le cadre du Parc Normandie Maine. Il y aussi des randonnées organisées par différents clubs. C'est par là qu'il faut commencer avant de se lancer dans la compétition. C'est un sport violent. Le coeur monte assez haut. Il faut donc pratiquer régulièrement si l'on veut aller plus loin. Mais le VTT, c'est aussi l'esprit de convivialité. Les promenades en familles, où la différence de niveau importe peu car on ne s'ennuie jamais.

    Quelles sont les qualités que l'on doit avoir pour devenir un bon vététiste ? " Il faut de la technique bien sûr, et être agile. Je dirai qu'il faut aussi savoir se faire mal. Sur une épreuve de 2 h ou 2 h 30, il faut se donner à fond sans cesse, donner toujours le maximum.. Pendant plusieurs kilomètres, on peut ne voir personne. On est face à soimême. Il faut aussi compter avec les intempéries, les chemins boueux. C'est une discipline très dure, très physique.

LE CROSS-COUNTRY ET LA RANDO

    De loin la discipline la plus connue du monde du mountain bike, le cross-country est arrivé en Europe au début des années 80, mais pour la France, la naissance du Roc d'Azur en 194 représente réellement ses débuts officiels avec l'invasion des premiers bikes américains montés en série comme le légendaire Specialized Stumpjumper. La suite, vous la connaissez avec une explosion de la discipline. Les premières courses notables, comme les randonnées, n'ont pas tardé à envahir l'Hexagone dès la fin des années 80 et, comme tout ce qui est nouveau, les premières épreuves tenaient davantage du chemin de croix que de la course proprement dite. Quoi qu'il en soit, c'était vraiment du sport car à l'époque, terminer une épreuve de 60 kilomètres en pleine montagne avec du matos ancestral relevait plus de l'exploit que de la compétition. Pas de fourche télescopique, pas beaucoup de frein et quelques trois fois six vitesses pour environ 15 kilos, telles étaient les armes qu'employaient les pionniers pour gravir des montagnes aux dénivelés monstrueux.

    En 2001

    Toujours en tête du hit-parade, le cross-country continue de surprendre par son incessante progression. Omniprésent dans l’Hexagone où l'on peut le pratiquer de façon quasi ininterrompue toute l'année contrairement à d'autres disciplines, le cross-country ne faiblit pas  pour preuve les quelques 12 000 participants que rassemble aujourd'hui le Roc d'Azur. Désormais promu discipline olympique, il est devenu en quelques années la référence en terme de support médiatique. Pourtant, il a beaucoup changé, les circuits de plus en plus roulants font même presque anéanti il y a de cela quelques années, ouvrant ainsi la porte à certains routards qui avaient du mal à passer pro et qui par là même ont amené dans ce sport proche de la nature des pratiques malheureusement courantes dans le monde de la route... De plus en plus courts avec des réglementations pas toujours adaptées, les tracés n'offrent plus la diversité ni les difficultés d'antan...  le malheur des uns faisant le bonheur des autres.

    Heureusement, quelques irréductibles ont su conserver l’esprit originel du mountain bike en continuant de promouvoir les circuits à l’ancienne. Pour preuve, la Forestière, la Transmaurienne ou la Verbier/Grimens qui n'ont jamais cessé de proposer avec succès du "VTT vrai", pour le plus grand bonheur des milliers de concurrents qui viennent participer chaque année à ces événements. Quant au Roc d'Azur, devenu le rendez-vous européen du mountain bike, il est resté fidèle à lui-même et demeure chaque année la "concentration" qui va bien. Souhaitons que les petits cochons ne finissent pas par le manger...

    Le matos

    Avec ou sans fourche, rigide ou suspendu, le cross-country peut se pratiquer comme on l'entend et sur n'importe quelle monture. La fourchette des budgets est considérable, permettant ainsi un choix extrêmement vaste. Bien entendu, il est conseillé de respecter quelques critères avant de choisir votre VTT. Entre le randonneur et le pur crosseur, il y a un monde et dépenser plusieurs milliers de francs pour aller chercher le pain n'est peut-être pas la meilleure opération que vous ferez de votre vie. Choisir son VTT n'est pas forcément aisé. Votre budget sera déjà le premier obstacle à franchir. Quelle utilisation allez-vous en faire ? Compétition ?

     

    Rando ? Sportif confirmé ou plutôt balade plaisir ? Toutes ces questions sont d'autant plus embarrassantes quand on débute et que l'on n'y connaît franchement pas grand-chose. N'hésitez donc pas à vous renseigner auprès d'un professionnel du VTT qui sauta répondre à ces questions légitimes et vous aiguiller. Pour les purs et durs, le matériel ayant beaucoup évolué ces derniers temps, il est désormais possible de rouler sur un tout-suspendu qui n'excède pas 11 kilos, ce qui était encore impensable il y a quelques années. Avec des suspensions qui se bloquent, dorénavant les sensations de pompage ont complètement disparu et offrent un rendement digne d'un rigide. Côté descente ou terrain très accidenté, il n'y a pas photo, la comparaison n'a pas lieu d'être et en ce qui me concerne, voilà bien longtemps que j'ai choisi de me faire plaisir en roulant en tout-suspendu. Mais au final, le choix appartient aux riders seuls, certains continuant à être persuadés - souvent à tort - que ces montures versatiles ne peuvent que leur faire perdre en efficacité...

     

    L'entraînement

     

    Pour la balade, l'entraînement n'est pas une obligation, le simple fait de rouler de temps en temps le week-end permet un entretien du corps qui suffit amplement à la pratique du VIT. Attention tout de même à la reprise après l'hiver. Reprenez progressivement en augmentant régulièrement vos sorties (pas plus d'une heure pour la reprise), alimentez-vous, buvez régulièrement pendant l’effort et tout se passera pour le mieux. Pour les tops, c'est une autre histoire. Le cross-country est de loin la discipline la plus exigeante en matière d'entraînement et de rythme de vie. Si vous voulez rouler fort, il vous faudra "faire le métier" comme on dit dans le jargon cycliste. Le vélo de route est quasi indispensable pour l'entraînement. Vous devrez aussi participer aux courses sur route qui vous feront progresser en puissance, en vélocité et surtout en endurance, sans pour autant vous brûler. N'oubliez pas de continuer pendant l'hiver la pratique du VTT pour ne pas perdre la technique ni les sensations. Pour les accros de la petite reine, la saison hivernale de cyclo-cross est un excellent moyen de passer l'hiver et, surtout, de progresser. Attention tout de même à respecter une bonne coupure entre les saisons sinon la sanction sera immédiate et très pénalisante. Ne mangez pas n'importe quoi. Pour rouler fort, il vous faut perdre le surplus de poids emmagasiné pendant (hiver. Pesez-vous régulièrement pour savoir où vous en êtes. Les sucres lents seront votre carburant, alors n'hésitez pas à consommer des pâtes et du riz. N'oubliez jamais, l’entraînement doit être dur mais en aucun cas il ne doit être un sacrifice, sinon vous pouvez raccrocher votre bike au mur.

     

    Le profil du crosseur

     

    Pas facile de comparer le mode de vie du crosseur à celui du biker des autres disciplines tant les styles sont différents et, surtout, totalement opposés. En cross-country, le sommeil est le meilleur moyen de récupération et il est donc vital pour pouvoir avancer sur les courses. Voilà en partie pourquoi on ne voit jamais traîner dans les paddocks les pilotes de haut niveau. Même l'après-midi, s'ils ont terminé leurs reconnaissances ou leur entraînement, la sieste est encore le meilleur moyen de passer le temps tout en récupérant. Posés et calmes, les patrons du cross sont des bombes à retardement qui explosent et se transcendent quand ils sont sur une ligne de départ. Mais l'effet est de courte durée car après la course, même si la saison est terminée, il est extrêmement rare de les voir se défouler une bière à la main ou sur une piste de danse.

     

    La saison

     

    Côté compétition, la saison de cross s'étale de mars à octobre, ce qui en fait fane des plus longues et de loin la plus chargée. En prenant l'exemple de la coupe du monde, huit épreuves sont au calendrier et pour 2001, une coupe d'Europe vient de faire son apparition avec encore quatre autres épreuves. Tout cela bien sûr sans compter les celles de coupe de France et les trois championnats - de France, d'Europe et du monde. Auxquelles il faut ajouter toutes les classiques privées comme la Forestière, le Raid SFR, les Terres de Sommière, etc. Bien entendu, vous ne pourrez pas participer à toutes et comme dans toutes les disciplines, vous devrez commencer par le commencement, c'est-à-dire les départementales ou les régionales pour ensuite gravir les échelons et participer aux coupes de France.

     

    Les circuits

     

    Généralement identiques pour toutes les catégories, les tracés de cross-country se différencient par leur nombre de tours ainsi que leur kilométrage. La moyenne par tour de circuit se situe désormais aux alentours de 9 kilomètres. Les seniors pour la catégorie Elite parcourent cinq fois cette distance pour finir en moins de 2 heures 30, c'est le règlement. Pour les Espoirs (entre 18 et 21 ans), il' faut compter quatre tours alors que Féminines, juniors et Masters se contentent de trois tours. On sait aussi qu'une très longue ascension ne doit plus dépasser 120 mètres de dénivelé positif sans interruption et que le pourcentage de portions sur route est désormais très faible.

     

     LE SAVIEZ-VOUS ?  Les premières épreuves officielles  de cross-country  se déroulaient sur une seule et même  boucle d'environ  60 kilomètres et  toujours en pleine montagne avec  parfois un départ et une arrivée vraiment  différents. Eh oui, c'était ça la grande  époque du mountain bike !

    Les révolutions technologiques dans le cross-country n'ayant jamais fait la une des journaux, il est difficile d'attribuer à un modèle de quelque manque que ce soit l'appellation de "bike mythique". Pourtant, le Stumpjumper de Specialized, qui a été l'un des premiers VTT de série, reflète quand même toute une génération. Côté marque tricolore, sans être chauvin, comment oublier Sunn avec son légendaire 5000 qui a conquis le coeur des Français au milieu des années 90

     

    Le pilote mythique

    Sans la moindre hésitation, c'est John Tomac avec ses nombreux exploits aussi bien en cross-country qu'en descente. Mais il y a aussi Ned Overend, pilote Spécialized fidèle à son destrier, car il a fait beaucoup parler de lui pendant ses années de gloire, sons oublier la figure que tout le monde connaît et qui roule encore, l’Américain Tinker Juarez toujours coiffé de ses légendaires dreadlocks. Chez les Frenchies, Martinez et sa médaille d'or aux J.O. 2000 ont fait honneur à la France, comme Christophe Dupouey et Laurence Leboucher, champions du monde 1998 au Canada.